Société Française des Hygiénistes du Travail

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L’inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) a publié le rapport relatif à l’évaluation de la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE2). Ces derniers sont des substances chimiques qui, en déréglant la fonction hormonale des organismes vivants, peuvent affecter la santé humaine dans de multiples domaines. Ils sont contenus dans de nombreux objets et produits de la vie courante et se retrouvent dans les milieux aquatiques, l’air et les sols. Adoptée en 2019, la SNPE2 est un plan d’action ayant pour objectif de réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens autour de trois volets : “former et informer”, “protéger la population et l’environnement” et “améliorer les connaissances”. Ce rapport fait un état des lieux des avancées initiées par la SNPE2 ainsi que de ses lacunes. In fine, il est recommandé d’élaborer une 3ᵉ version de la SNPE (la SNPE3) qui serait structurée autour de trois grands objectifs : “produire des connaissances“, “former et informer ” et “réduire les émissions“. Désormais, l’objectif principal n’est plus seulement de “protéger l’environnement et la population” mais de tendre vers le “Zéro exposition aux PE“. 

Pour rappel, le ministère de la Transition écologique avait annoncé dans un communiqué du 13 octobre 2023 la publication de trois arrêtés du 28 septembre 2023 concernant les perturbateurs endocriniens. Le premier arrêté fixait la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne et les catégories de produits présentant un risque d’exposition particulier. Le second arrêté était relatif à la mise à disposition des informations permettant d’identifier les perturbateurs endocriniens dans un produit au moyen d’une application. Enfin, le troisième arrêté précisait les modalités de présentation des informations relatives à la présence de substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne. Ces trois arrêtés ont ainsi rendu obligatoire depuis le 12 avril 2024 la mise à disposition du public d’information sur la présence de perturbateurs endocriniens avérés, présumés ou suspectés dans les produits de la vie courante.

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